Le CSAPA Hébergement / Centre Thérapeutique Résidentiel EN BOULOU (31) recrute un éducateur spécialisé (H/F)

A pourvoir

1 Poste CDI Temps plein – Educateur spécialisé (H/F) – Hameau « En Boulou », 31570 BOURG-SAINT-BERNARD

  • Structure : CSAPA Hébergement / Centre Thérapeutique Résidentiel EN BOULOU (31)
  • Type de contrat : CDI
  • Coefficient actuel : 479 (Convention collective 1951) soit 2193,82€ salaire brut de base pour un temps plein, auquel s’ajoute la prime de dimanche et jours fériés, un prime internat de 5%, une prime fonctionnelle de 11 points, une prime décentralisée de 3%, la prime ancienneté et la prime SEGUR.
  • Qualification : Educateur(rice) Spécialisé(e), expérience souhaitée

Missions principales

Garant du cadre de travail proposé au public accueilli, en référence aux valeurs Associatives et au projet du Centre Thérapeutique Résidentiel, le professionnel assure au quotidien les accompagnements socioéducatifs des résidents au cours de leur démarche de soins par le développement de leur capacité de socialisation, d’autonomie, d’intégration et d’insertion.

  • Accompagner et gérer le suivi des personnes accueillis et la tenue des dossiers socio-éducatifs et administratifs en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire (planning général sur un cycle de six semaines avec des soirées, une nuit et un week-end d’encadrement).
  • Animer au quotidien l’hébergement (réunion de résidents, animation d’activités de médiation, etc.)
  • Participer au développement et entretien du partenariat sanitaire et médico-social spécifique et non spécifique
  • Représenter l’équipe à l’extérieur.
  • Participer aux réunions internes (réunions institutionnelles et séances mensuelles d’analyse des pratiques) ainsi qu’aux groupes de travail autour de la démarche qualité.
  • Contribuer à la réalisation du rapport d’activité de la structure (données quantitatives et analyse qualitative).

Compétences recherchées

  • Connaissance des addictions et pathologies psychiatriques.
  • Aptitude au travail en équipe pluridisciplinaire / travail en collaboration avec les autres professionnels du Service
  • Capacité à travailler au sein de plusieurs réseaux
  • Capacité à affronter et à gérer des situations relationnelles difficiles avec le public (stress, violence…)

Candidature

Adresser une lettre de candidature et un curriculum vitæ à :

CTR-ARPADE
Monsieur Charles MIGNON
Chef de service


Par mail : charles.mignon@arpade.org et julie.sautre@arpade.org

Tel : 07 62 41 34 28 –05 61 83 77 81

 

Offres d'emploi
Le CSAPA Hébergement / Centre Thérapeutique Résidentiel EN BOULOU (31) recrute un éducateur spécialisé (H/F)

A pourvoir

1 Poste CDI Temps plein – Educateur spécialisé (H/F) – Hameau « En Boulou », 31570 BOURG-SAINT-BERNARD

  • Structure : CSAPA Hébergement / Centre Thérapeutique Résidentiel EN BOULOU (31)
  • Type de contrat : CDI
  • Coefficient actuel : 479 (Convention collective 1951) soit 2193,82€ salaire brut de base pour un temps plein, auquel s’ajoute la prime de dimanche et jours fériés, un prime internat de 5%, une prime fonctionnelle de 11 points, une prime décentralisée de 3%, la prime ancienneté et la prime SEGUR.
  • Qualification : Educateur(rice) Spécialisé(e), expérience souhaitée

Missions principales

Garant du cadre de travail proposé au public accueilli, en référence aux valeurs Associatives et au projet du Centre Thérapeutique Résidentiel, le professionnel assure au quotidien les accompagnements socioéducatifs des résidents au cours de leur démarche de soins par le développement de leur capacité de socialisation, d’autonomie, d’intégration et d’insertion.

  • Accompagner et gérer le suivi des personnes accueillis et la tenue des dossiers socio-éducatifs et administratifs en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire (planning général sur un cycle de six semaines avec des soirées, une nuit et un week-end d’encadrement).
  • Animer au quotidien l’hébergement (réunion de résidents, animation d’activités de médiation, etc.)
  • Participer au développement et entretien du partenariat sanitaire et médico-social spécifique et non spécifique
  • Représenter l’équipe à l’extérieur.
  • Participer aux réunions internes (réunions institutionnelles et séances mensuelles d’analyse des pratiques) ainsi qu’aux groupes de travail autour de la démarche qualité.
  • Contribuer à la réalisation du rapport d’activité de la structure (données quantitatives et analyse qualitative).

Compétences recherchées

  • Connaissance des addictions et pathologies psychiatriques.
  • Aptitude au travail en équipe pluridisciplinaire / travail en collaboration avec les autres professionnels du Service
  • Capacité à travailler au sein de plusieurs réseaux
  • Capacité à affronter et à gérer des situations relationnelles difficiles avec le public (stress, violence…)

Candidature

Adresser une lettre de candidature et un curriculum vitæ à :

CTR-ARPADE
Monsieur Charles MIGNON
Chef de service


Par mail : charles.mignon@arpade.org et julie.sautre@arpade.org

Tel : 07 62 41 34 28 –05 61 83 77 81

 

[Campagne] : APSA 30 recherche des accueillants bénévoles dans les environs d’Alès

L’Association pour la prévention et le soin en addictologie du Gard (APSA 30) lance une campagne visant à trouver des familles bénévoles prêtes à accueillir des individus souhaitant surmonter leurs addictions, qu’il s’agisse de drogues, d’alcool ou de comportements addictifs.

Situées dans les environs d'Alès

A moins d’une heure de route au maximum, ces familles volontaires joueront un rôle essentiel dans le soutien offert par l’association. Leur proximité géographique facilitera l’accompagnement des personnes en difficulté. Un forfait compensatoire sous forme de forfait journalier incluant une indemnité pour l’hébergement et les déplacements sera donné aux familles d’accueil dans le but de couvrir les frais engagés par l’accueil. 

Afin de garantir un suivi optimal, une équipe dédiée, dirigée par un éducateur ou une éducatrice référent(e), sera en charge de superviser toutes les étapes du processus d’accueil. Des visites régulières ainsi que des échanges concernant le séjour et l’accompagnement seront organisés.

APSA 30

L’APSA 30 est une association engagée dans la prévention et le traitement des addictions dans le département du Gard. Elle gère trois établissements médico-sociaux et propose des consultations pour les jeunes consommateurs. Son approche holistique vise à accompagner toute personne en difficulté, confrontée à une dépendance liée à l’utilisation de substances (alcool, drogues, tabac ou médicaments), ainsi qu’à des comportements répétitifs (dépendance aux jeux, aux téléphones, à Internet).

Voir toutes les infos sur la structure dans l’annuaire 

Source : 

GARD L’APSA 30 à la recherche d’accueillants bénévoles dans les environs d’Alès. (s. d.). Objectif Gard. https://www.objectifgard.com/actualites/gard-lapsa-30-a-la-recherche-daccueillants-benevoles-dans-les-environs-dales-110077.php

Actualités , Les addictions
[Campagne] : APSA 30 recherche des accueillants bénévoles dans les environs d’Alès

L’Association pour la prévention et le soin en addictologie du Gard (APSA 30) lance une campagne visant à trouver des familles bénévoles prêtes à accueillir des individus souhaitant surmonter leurs addictions, qu’il s’agisse de drogues, d’alcool ou de comportements addictifs.

Situées dans les environs d'Alès

A moins d’une heure de route au maximum, ces familles volontaires joueront un rôle essentiel dans le soutien offert par l’association. Leur proximité géographique facilitera l’accompagnement des personnes en difficulté. Un forfait compensatoire sous forme de forfait journalier incluant une indemnité pour l’hébergement et les déplacements sera donné aux familles d’accueil dans le but de couvrir les frais engagés par l’accueil. 

Afin de garantir un suivi optimal, une équipe dédiée, dirigée par un éducateur ou une éducatrice référent(e), sera en charge de superviser toutes les étapes du processus d’accueil. Des visites régulières ainsi que des échanges concernant le séjour et l’accompagnement seront organisés.

APSA 30

L’APSA 30 est une association engagée dans la prévention et le traitement des addictions dans le département du Gard. Elle gère trois établissements médico-sociaux et propose des consultations pour les jeunes consommateurs. Son approche holistique vise à accompagner toute personne en difficulté, confrontée à une dépendance liée à l’utilisation de substances (alcool, drogues, tabac ou médicaments), ainsi qu’à des comportements répétitifs (dépendance aux jeux, aux téléphones, à Internet).

Voir toutes les infos sur la structure dans l’annuaire 

Source : 

GARD L’APSA 30 à la recherche d’accueillants bénévoles dans les environs d’Alès. (s. d.). Objectif Gard. https://www.objectifgard.com/actualites/gard-lapsa-30-a-la-recherche-daccueillants-benevoles-dans-les-environs-dales-110077.php

Fiche : Code RdR Cannabis : 10 repères fondamentaux

« Je sais que le cannabis est une substance interdite et que sa consommation expose à des sanctions que je connais.» Dr.B

La recherche d’états modifiés de conscience à l’aide de drogues est spécifique de l’homme. L’utilisation des drogues a, partout et de tous temps, été codifiée. II y a des drogues interdites et des drogues autorisées.

Les drogues légales sont régulées. Les fêtes que les anthropologues définissent par l’excès (de bruit, de monde, d’alcool, de produits psychotropes) mais toujours dons certaines limites, sont réservées à certains jours ou circonstances. La fête tous les jours n’est plus la fête.

Même s’il est impossible de tout savoir sur les drogues on sait qu’elles modifient l’état de conscience. On sait aussi que ces états dits second sont faits pour être seconds et les états premiers, premiers.

Si chaque individu est maitre de son corps, et si lui seul peut décider ce qui le pénètre, des lois, variables selon les lieux et les époques, peuvent restreindre cette liberté.

Le cannabis a des effets différents selon les personnes, selon sa teneur en THC et les circonstances de sa consommation. Ses effets peuvent avoir de graves conséquences, qui imposent la modestie. Il peut aussi être adultéré, on ne peut prétendre être en position de maîtrise.

Le cannabis provoque toujours un état d’ivresse impliquant de respecter les lois sur l’ivresse dons les lieux publica, à l’école, ou travail et ou volant.

Pour les personnes fragiles, les mineurs et les femmes enceintes qui sont particulièrement vulnérables le cannabis doit être proscrit.

Sous l’effet du cannabis, le jugement peut être altéré. II est nécessaire de s’auto-évaluer régulièrement et de tenir compte de l’avis des gens à qui nous faisons confiance et qui ont de l’affection pour nous.

Choisir et être libre, c’est exiger de soi ce qu’on attend des autres

Liens utiles

Fiches pratiques
Fiche : Code RdR Cannabis : 10 repères fondamentaux

« Je sais que le cannabis est une substance interdite et que sa consommation expose à des sanctions que je connais.» Dr.B

La recherche d’états modifiés de conscience à l’aide de drogues est spécifique de l’homme. L’utilisation des drogues a, partout et de tous temps, été codifiée. II y a des drogues interdites et des drogues autorisées.

Les drogues légales sont régulées. Les fêtes que les anthropologues définissent par l’excès (de bruit, de monde, d’alcool, de produits psychotropes) mais toujours dons certaines limites, sont réservées à certains jours ou circonstances. La fête tous les jours n’est plus la fête.

Même s’il est impossible de tout savoir sur les drogues on sait qu’elles modifient l’état de conscience. On sait aussi que ces états dits second sont faits pour être seconds et les états premiers, premiers.

Si chaque individu est maitre de son corps, et si lui seul peut décider ce qui le pénètre, des lois, variables selon les lieux et les époques, peuvent restreindre cette liberté.

Le cannabis a des effets différents selon les personnes, selon sa teneur en THC et les circonstances de sa consommation. Ses effets peuvent avoir de graves conséquences, qui imposent la modestie. Il peut aussi être adultéré, on ne peut prétendre être en position de maîtrise.

Le cannabis provoque toujours un état d’ivresse impliquant de respecter les lois sur l’ivresse dons les lieux publica, à l’école, ou travail et ou volant.

Pour les personnes fragiles, les mineurs et les femmes enceintes qui sont particulièrement vulnérables le cannabis doit être proscrit.

Sous l’effet du cannabis, le jugement peut être altéré. II est nécessaire de s’auto-évaluer régulièrement et de tenir compte de l’avis des gens à qui nous faisons confiance et qui ont de l’affection pour nous.

Choisir et être libre, c’est exiger de soi ce qu’on attend des autres

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Le CSAPA du Centre Hospitalier de Montauban (82) recrute un médecin pour compléter son équipe médicale

Le CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) du
Centre Hospitalier de Montauban (82) recrute un médecin pour compléter son équipe
médicale.

 

Modalités

  • CDI – Mi-temps, statut de Praticien contractuel
  • Poste basé sur le Centre Hospitalier de Montauban et sur le Centre Hospitalier de Moissac
  • Tavail au sein d’ une équipe pluriprofessionnelle médico-psycho-sociale
  • Expérience en addictologie recommandée mais non obligatoire, possibilité de passer la capacité d’addictologie
  • Profil médecin généraliste ou psychiatre
  • Possibilité de compléter le temps de travail avec d’autres activités du Pôle Santé Société dont le CSAPA fait partie.

 

Candidature

Pour candidater : adresser CV et lettre de motivation au Dr Hélène Paillard : h.paillard@ch-montauban.fr ou 05 63 92 82 90

Offres d'emploi
Le CSAPA du Centre Hospitalier de Montauban (82) recrute un médecin pour compléter son équipe médicale

Le CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) du
Centre Hospitalier de Montauban (82) recrute un médecin pour compléter son équipe
médicale.

 

Modalités

  • CDI – Mi-temps, statut de Praticien contractuel
  • Poste basé sur le Centre Hospitalier de Montauban et sur le Centre Hospitalier de Moissac
  • Tavail au sein d’ une équipe pluriprofessionnelle médico-psycho-sociale
  • Expérience en addictologie recommandée mais non obligatoire, possibilité de passer la capacité d’addictologie
  • Profil médecin généraliste ou psychiatre
  • Possibilité de compléter le temps de travail avec d’autres activités du Pôle Santé Société dont le CSAPA fait partie.

 

Candidature

Pour candidater : adresser CV et lettre de motivation au Dr Hélène Paillard : h.paillard@ch-montauban.fr ou 05 63 92 82 90

Stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027

Table des matières

Introduction

Le Gouvernement adopte ce jeudi 9 mars sa Stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027, qui donne le cadre stratégique de l’action des années à venir. Elle sera complétée de plans et programmes opérationnels, nationaux et locaux, établis en concertation avec les professionnels, les élus et partenaires locaux.

 

Donner à chacun la liberté de choisir

La première orientation de la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027 est de doter chacun de la liberté de choisir. Cette liberté exige d’abord de disposer des compétences psycho-sociales permettant d’éviter des comportements à risque. Concrètement, cela signifie que la prévention et l’éducation sont une priorité en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives.
Les pouvoirs publics doivent s’assurer que les citoyens disposent d’informations sur les risques qui soient basées sur les connaissances scientifiques, à distance des positions idéologiques et des intérêts financiers. Les risques liés à l’usage du cannabis ou à celui de la cocaïne, comme à ceux causés par une consommation excessive d’alcool, restent notamment encore trop méconnus.

Accélérer la protection, notamment des mineurs, dans les milieux de vie

C’est d’abord au sein des familles que les pratiques d’initiation à l’alcool et aux jeux d’argent et de hasard doivent reculer, en sensibilisant l’entourage familial aux risques auxquels les enfants sont ainsi exposés. Un meilleur respect de l’interdiction de vente aux mineurs de l’alcool, de tabac et de jeu d’argent et de hasard contribuera aussi à cette mise à distance des produits.
En milieu professionnel, l’objectif est de s’assurer que les environnements de travail soient protecteurs et qu’ils ne génèrent pas de pratiques addictives.

Une attention particulière sera aussi portée aux établissements sociaux et médico-sociaux ainsi qu’aux établissements de l’enseignement supérieur et de formation. Le Gouvernement lance ce jour un appel à manifestation d’intérêt à destination des opérateurs de la protection de l’enfance pour qu’ils puissent intégrer la prévention des conduites addictives dans les projets d’établissement et de service.

Activer l’ensemble des pistes d’action pour une stratégie coordonnée, et mise en œuvre sur l’ensemble du territoire

Pour atteindre les objectifs en matière de santé publique (notamment celui d’une « Génération sans tabac » d’ici 2032) en matière de lutte contre les pratiques addictives, de nombreux leviers de l’action publique sont mobilisés depuis 2018, afin d’agir autant et dans le même temps sur l’offre et la demande, que ce soit au niveau local, national ou international.

Tous les acteurs publics ont un rôle à jouer dans la lutte contre les drogues et les conduites addictives. Leur intervention doit s’inscrire dans un cadre stratégique commun, détaillé sous forme d’orientations partagées, pour assurer la cohérence et donc l’efficacité de l’action publique globale.

Les préfectures de région ont élaboré des feuilles de route, en coordination avec les partenaires locaux dès 2018 : elles ont vocation à être renouvelées.

Dans la continuité du partenariat noué depuis 2018 avec l’Association des maires de France, les communes et inter-communalités sont invitées à poursuivre leur engagement aux côtés de l’Etat pour construire des projets locaux, à l’échelle de leur territoire. La MILDECA a ainsi lancé en janvier 2023 un quatrième appel à projets national qui leur est destiné.

La réussite de cette politique publique exige la mobilisation de tous, chacun ayant un rôle à jouer pour réduire les conséquences négatives des consommations à risque d’alcool, de tabac et de drogues et des usages problématiques de jeux d’argent et de hasard et d’écrans tant pour les individus que pour la société.

L’enquête ESCAPAD sur les consommations régulières de drogues (alcool, tabac, cannabis) de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) montre une baisse de tous les niveaux d’usage de drogues chez les jeunes de 17 ans : en 2022, 15,6% des jeunes sont des fumeurs quotidiens de tabac (25,1% en 2017) ; l’usage régulier de cannabis a été quasiment divisé par deux, celui de l’alcool est en baisse ; l’usage des produits illicites autres que le cannabis diminue également. Toutefois, l’usage de la cigarette électronique augmente fortement.
Ces chiffres témoignent d’une action volontariste des pouvoirs publics à la suite du plan national de mobilisation contre les conduites addictives 2018-2022, et confortent les objectifs de la politique gouvernementale de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Retrouvez les résultats complets de l’enquête de l’OFDT :  www.ofdt.fr

Source : 

Le Gouvernement publie la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027 | MILDECA. (s. d.). https://www.drogues.gouv.fr/le-gouvernement-publie-la-strategie-interministerielle-de-mobilisation-contre-les-conduites

Actualités , Les addictions
Stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027

Table des matières

Introduction

Le Gouvernement adopte ce jeudi 9 mars sa Stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027, qui donne le cadre stratégique de l’action des années à venir. Elle sera complétée de plans et programmes opérationnels, nationaux et locaux, établis en concertation avec les professionnels, les élus et partenaires locaux.

 

Donner à chacun la liberté de choisir

La première orientation de la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027 est de doter chacun de la liberté de choisir. Cette liberté exige d’abord de disposer des compétences psycho-sociales permettant d’éviter des comportements à risque. Concrètement, cela signifie que la prévention et l’éducation sont une priorité en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives.
Les pouvoirs publics doivent s’assurer que les citoyens disposent d’informations sur les risques qui soient basées sur les connaissances scientifiques, à distance des positions idéologiques et des intérêts financiers. Les risques liés à l’usage du cannabis ou à celui de la cocaïne, comme à ceux causés par une consommation excessive d’alcool, restent notamment encore trop méconnus.

Accélérer la protection, notamment des mineurs, dans les milieux de vie

C’est d’abord au sein des familles que les pratiques d’initiation à l’alcool et aux jeux d’argent et de hasard doivent reculer, en sensibilisant l’entourage familial aux risques auxquels les enfants sont ainsi exposés. Un meilleur respect de l’interdiction de vente aux mineurs de l’alcool, de tabac et de jeu d’argent et de hasard contribuera aussi à cette mise à distance des produits.
En milieu professionnel, l’objectif est de s’assurer que les environnements de travail soient protecteurs et qu’ils ne génèrent pas de pratiques addictives.

Une attention particulière sera aussi portée aux établissements sociaux et médico-sociaux ainsi qu’aux établissements de l’enseignement supérieur et de formation. Le Gouvernement lance ce jour un appel à manifestation d’intérêt à destination des opérateurs de la protection de l’enfance pour qu’ils puissent intégrer la prévention des conduites addictives dans les projets d’établissement et de service.

Activer l’ensemble des pistes d’action pour une stratégie coordonnée, et mise en œuvre sur l’ensemble du territoire

Pour atteindre les objectifs en matière de santé publique (notamment celui d’une « Génération sans tabac » d’ici 2032) en matière de lutte contre les pratiques addictives, de nombreux leviers de l’action publique sont mobilisés depuis 2018, afin d’agir autant et dans le même temps sur l’offre et la demande, que ce soit au niveau local, national ou international.

Tous les acteurs publics ont un rôle à jouer dans la lutte contre les drogues et les conduites addictives. Leur intervention doit s’inscrire dans un cadre stratégique commun, détaillé sous forme d’orientations partagées, pour assurer la cohérence et donc l’efficacité de l’action publique globale.

Les préfectures de région ont élaboré des feuilles de route, en coordination avec les partenaires locaux dès 2018 : elles ont vocation à être renouvelées.

Dans la continuité du partenariat noué depuis 2018 avec l’Association des maires de France, les communes et inter-communalités sont invitées à poursuivre leur engagement aux côtés de l’Etat pour construire des projets locaux, à l’échelle de leur territoire. La MILDECA a ainsi lancé en janvier 2023 un quatrième appel à projets national qui leur est destiné.

La réussite de cette politique publique exige la mobilisation de tous, chacun ayant un rôle à jouer pour réduire les conséquences négatives des consommations à risque d’alcool, de tabac et de drogues et des usages problématiques de jeux d’argent et de hasard et d’écrans tant pour les individus que pour la société.

L’enquête ESCAPAD sur les consommations régulières de drogues (alcool, tabac, cannabis) de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) montre une baisse de tous les niveaux d’usage de drogues chez les jeunes de 17 ans : en 2022, 15,6% des jeunes sont des fumeurs quotidiens de tabac (25,1% en 2017) ; l’usage régulier de cannabis a été quasiment divisé par deux, celui de l’alcool est en baisse ; l’usage des produits illicites autres que le cannabis diminue également. Toutefois, l’usage de la cigarette électronique augmente fortement.
Ces chiffres témoignent d’une action volontariste des pouvoirs publics à la suite du plan national de mobilisation contre les conduites addictives 2018-2022, et confortent les objectifs de la politique gouvernementale de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Retrouvez les résultats complets de l’enquête de l’OFDT :  www.ofdt.fr

Source : 

Le Gouvernement publie la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027 | MILDECA. (s. d.). https://www.drogues.gouv.fr/le-gouvernement-publie-la-strategie-interministerielle-de-mobilisation-contre-les-conduites

Dossier : Prégabaline Lyrica®

Table des matières

Introduction

La prégabaline (Lyrica® ou autre) est structurellement proche de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur. Dans l’Union européenne, elle est autorisée dans certaines épilepsies, les douleurs neuropathiques et l’anxiété généralisée. À compter du 24 mai 2021, en France, les spécialités à base de prégabaline sont soumises en partie à la réglementation des stupéfiants : elles sont “assimilées stupéfiants”.

Actualité nationale

« Prégabaline : la nouvelle “drogue du pauvre” prend de l’ampleur » 30/04/2023 (source : 
: francetvinfo.fr)

Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo sur le site francetvinfo

Problématique en addictologie

Un usage détourné de prégabaline (Lyrica® et équivalents génériques) est documenté en Europe depuis 2009, mais différents signalements récents suggèrent une augmentation importante du mésusage de ce produit. Ce mésusage s’expliquerait par les propriétés euphorisantes, relaxantes et désinhibantes de ce médicament,… Pourtant un usage excessif peut entraîner une dépendance mais aussi une augmentation des idées suicidaires, des passages à l’acte, et des comportement agressifs.

Source :

Les actions de la 2PAO

Groupe de travail

Prégabaline

Prégabaline Présentation du nouveau projet « Addiction à la prégabaline ». Objectif : Recenser les différents protocoles existants sur le territoire régional et national… Partage de connaissances autour de la […]

Fiche thématique

Depuis environ 5 ans, le Lyrica *(pregabaline) fait partie des médicaments les plus détournés de leur usage. Ce phénomène, émergent dans le paysage des addictions, a la particularité d’être importé […]

Liens externes

Pharmacodépendances à la prégabaline (lyrica®) : quelle prise en charge en csapa ?
Source : Congrès international de Biarritz ATHS “Addictions Toxicomanies Hépatites SIDA” 19 au 22 octobre 2021

Prégabaline – Grossesse et allaitement.
Source : CRAT : centre de référence sur les agents tératogènes

Actualités , Les addictions
Dossier : Prégabaline Lyrica®

Table des matières

Introduction

La prégabaline (Lyrica® ou autre) est structurellement proche de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur. Dans l’Union européenne, elle est autorisée dans certaines épilepsies, les douleurs neuropathiques et l’anxiété généralisée. À compter du 24 mai 2021, en France, les spécialités à base de prégabaline sont soumises en partie à la réglementation des stupéfiants : elles sont “assimilées stupéfiants”.

Actualité nationale

« Prégabaline : la nouvelle “drogue du pauvre” prend de l’ampleur » 30/04/2023 (source : 
: francetvinfo.fr)

Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo sur le site francetvinfo

Problématique en addictologie

Un usage détourné de prégabaline (Lyrica® et équivalents génériques) est documenté en Europe depuis 2009, mais différents signalements récents suggèrent une augmentation importante du mésusage de ce produit. Ce mésusage s’expliquerait par les propriétés euphorisantes, relaxantes et désinhibantes de ce médicament,… Pourtant un usage excessif peut entraîner une dépendance mais aussi une augmentation des idées suicidaires, des passages à l’acte, et des comportement agressifs.

Source :

Les actions de la 2PAO

Groupe de travail

Prégabaline

Prégabaline Présentation du nouveau projet « Addiction à la prégabaline ». Objectif : Recenser les différents protocoles existants sur le territoire régional et national… Partage de connaissances autour de la […]

Fiche thématique

Depuis environ 5 ans, le Lyrica *(pregabaline) fait partie des médicaments les plus détournés de leur usage. Ce phénomène, émergent dans le paysage des addictions, a la particularité d’être importé […]

Liens externes

Pharmacodépendances à la prégabaline (lyrica®) : quelle prise en charge en csapa ?
Source : Congrès international de Biarritz ATHS “Addictions Toxicomanies Hépatites SIDA” 19 au 22 octobre 2021

Prégabaline – Grossesse et allaitement.
Source : CRAT : centre de référence sur les agents tératogènes

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Accompagnement & Offre de soins

Conformément au RGPD, la 2PAO vous informe que les informations recueillies sur ce formulaire sont enregistrées dans un fichier informatisé par la Plateforme Professionnelle Addiction Occitanie (2PAO) pour la bonne gestion de notre base de contacts. La base légale du traitement est le suivi de nos activités. Les données collectées seront communiquées aux professionnels de la 2PAO tenus à la confidentialité. Les données sont conservées pendant une durée de 10 ans Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données. Consultez le site cnil.fr pour plus d’informations sur vos droits. Pour exercer ces droits ou pour toute question sur le traitement de vos données dans ce dispositif, vous pouvez contacter notre support à contact@2pao.fr ou en appelant le 05 34 55 97 65 du lundi au vendredi (9h-12h30 13h-16h30). Vos données ne serviront qu'à renseigner notre base de données interne et ne seront cédées à aucun tiers. Pour les structures, ces données seront aussi publiées sur notre site internet à la rubrique "annuaire". Si vous estimez, après nous avoir contactés, que vos droits « Informatique et Libertés » ne sont pas respectés, vous pouvez adresser une réclamation à la CNIL.
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L’association 2PAO recrute un.e assistant.e communication en stage

La 2PAO (Plateforme Professionnelle Addiction Occitanie) est une association loi 1901. Depuis 30 ans, elle a pour but de créer et de faciliter le partenariat entre les acteurs en addictologie et les structures qui accompagnent des personnes avec des conduites addictives.

Les activités principales de l’association sont les suivantes :

  • Les Groupes Territoriaux : réunion de mise en lien des acteurs sur un département de l’Occitanie afin de faire émerger un projet commun et travailler ensemble.
  • Les sensibilisations : réunion d’information autour de l’accompagnement et la prise en charge de l’addiction auprès de professionnels.
  • Les Groupes de Travail : conférences / débats qui sont organisés par des professionnels autour d’une thématique plus approfondie sur l’addictologie et les pratiques existantes.
  • Animation et coordination de l’expérimentation Article 51. Microstructure.
  • Animation et gestion du Portail Régional Addictions en Occitanie.

L’équipe salariée de la 2PAO est composée de 8 salariés avec des valeurs de bienveillance et de bonne humeur. Si vous avez un attrait pour l’innovation dans le milieu associatif et la santé, n’hésitez pas à postuler.

Missions

  • La participation à l’animation des réseaux sociaux et développement des contenus multimédias sur ces réseaux (photos, vidéos, podcats … )
  • La réalisation de tâches ponctuelles en soutien à la communication institutionnelle (mise à jour du fichier contact, e-mailing, rédaction de contenu, relecture, etc.)

Savoir-être

  • Capacité d’organisation

  • Priorisation des tâches

  • Travail en équipe

  • Grande capacité relationnelle (écoute, aisance à l’oral et empathie)

  • Force de proposition

Savoir-faire

  • Maîtrise du pack Office (word, excel)

  • Maîtrise des réseaux sociaux

  • Outils vidéo et podcast

Modalités

  • Date du stage : dès que possible
  • Titulaire d’un BAC +2 minimum
  • Temps de travail : temps complet

Candidature

Pour candidater : adresser CV et lettre de motivation à contact@2pao.fr à l’attention de Yves Ortega (Président de la 2PAO).

Offres d'emploi
L’association 2PAO recrute un.e assistant.e communication en stage

La 2PAO (Plateforme Professionnelle Addiction Occitanie) est une association loi 1901. Depuis 30 ans, elle a pour but de créer et de faciliter le partenariat entre les acteurs en addictologie et les structures qui accompagnent des personnes avec des conduites addictives.

Les activités principales de l’association sont les suivantes :

  • Les Groupes Territoriaux : réunion de mise en lien des acteurs sur un département de l’Occitanie afin de faire émerger un projet commun et travailler ensemble.
  • Les sensibilisations : réunion d’information autour de l’accompagnement et la prise en charge de l’addiction auprès de professionnels.
  • Les Groupes de Travail : conférences / débats qui sont organisés par des professionnels autour d’une thématique plus approfondie sur l’addictologie et les pratiques existantes.
  • Animation et coordination de l’expérimentation Article 51. Microstructure.
  • Animation et gestion du Portail Régional Addictions en Occitanie.

L’équipe salariée de la 2PAO est composée de 8 salariés avec des valeurs de bienveillance et de bonne humeur. Si vous avez un attrait pour l’innovation dans le milieu associatif et la santé, n’hésitez pas à postuler.

Missions

  • La participation à l’animation des réseaux sociaux et développement des contenus multimédias sur ces réseaux (photos, vidéos, podcats … )
  • La réalisation de tâches ponctuelles en soutien à la communication institutionnelle (mise à jour du fichier contact, e-mailing, rédaction de contenu, relecture, etc.)

Savoir-être

  • Capacité d’organisation

  • Priorisation des tâches

  • Travail en équipe

  • Grande capacité relationnelle (écoute, aisance à l’oral et empathie)

  • Force de proposition

Savoir-faire

  • Maîtrise du pack Office (word, excel)

  • Maîtrise des réseaux sociaux

  • Outils vidéo et podcast

Modalités

  • Date du stage : dès que possible
  • Titulaire d’un BAC +2 minimum
  • Temps de travail : temps complet

Candidature

Pour candidater : adresser CV et lettre de motivation à contact@2pao.fr à l’attention de Yves Ortega (Président de la 2PAO).

Contribution à une refondation du système de sante : Percer à jour l’organisation territoriale des soins de santé

CONTRIBUTION A UNE REFONDATION DU SYSTEME DE SANTE : PERCER A JOUR L’ORGANISATION TERRITORIALE DES SOINS DE SANTE

5 points critiques, au niveau de l’offre de soins de premier recours, de nature à impacter l’ensemble du système de santé

Document élaboré par :

Avant-propos

Issu d’une politique territoriale de santé portée par une collectivité territoriale et sa direction de la santé et de l’hygiène, ce document d’analyse et de prospective est le fruit d’une connaissance intime du sujet et d’une expérience professionnelle concrète de terrain. Forte d’un raisonnement par induction, cette approche se veut pragmatique et intelligible propre à percer à jour et à questionner les enjeux d’intérêt général difficilement conciliés ou conciliables avec les intérêts particuliers des acteurs de santé. Dans la filiation des travaux issus des territoires, elle pourrait nourrir les analyses et les propositions mobilisées à propos de l’évolution du système de santé. Partir des trajectoires et des expériences des populations et des professionnels, là où ils vivent et travaillent, autrement dit la proximité du territoire, légitime et renforce ce raisonnement inductif et cette démarche ascendante interrogeant les approches globales et systémiques. Bien entendu, cette contribution fait écho aux travaux du conseil national de la refondation (CNR) en santé.

Sommaire

La Tribune
Contribution à une refondation du système de sante : Percer à jour l’organisation territoriale des soins de santé

CONTRIBUTION A UNE REFONDATION DU SYSTEME DE SANTE : PERCER A JOUR L’ORGANISATION TERRITORIALE DES SOINS DE SANTE

5 points critiques, au niveau de l’offre de soins de premier recours, de nature à impacter l’ensemble du système de santé

Document élaboré par :

Avant-propos

Issu d’une politique territoriale de santé portée par une collectivité territoriale et sa direction de la santé et de l’hygiène, ce document d’analyse et de prospective est le fruit d’une connaissance intime du sujet et d’une expérience professionnelle concrète de terrain. Forte d’un raisonnement par induction, cette approche se veut pragmatique et intelligible propre à percer à jour et à questionner les enjeux d’intérêt général difficilement conciliés ou conciliables avec les intérêts particuliers des acteurs de santé. Dans la filiation des travaux issus des territoires, elle pourrait nourrir les analyses et les propositions mobilisées à propos de l’évolution du système de santé. Partir des trajectoires et des expériences des populations et des professionnels, là où ils vivent et travaillent, autrement dit la proximité du territoire, légitime et renforce ce raisonnement inductif et cette démarche ascendante interrogeant les approches globales et systémiques. Bien entendu, cette contribution fait écho aux travaux du conseil national de la refondation (CNR) en santé.

Sommaire

La crise du système de sante français : difficile de trouver des solutions à un problème qu’on ne pose pas

La crise du système de sante français : difficile de trouver des solutions à un problème qu’on ne pose pas

Les propositions de ravaudage du système de santé sont légion. Les actes de refondation sont singulièrement absents. L’ambition affichée du conseil national de la refondation (CNR) Santé est au mieux un écran de fumée et au pire une imposture. Quels sont donc les intérêts à agir de cet horizon indépassable ? Malgré l’urgence, nous ne sortons toujours pas du cadre pour répondre véritablement aux difficultés structurelles et systémiques du système de santé. Et nous n’avons aucune chance de résoudre un problème que nous n’avons pas posé. Alors changeons de cap : déplaçons le centre de gravité du problème pour constituer une grille de lecture à travers laquelle cerner vraiment le réel.

La France consacre à la santé une part de PIB (4 % en 1960, environ 12,5 % en 2022)1 parmi les plus élevées au sein des pays de l’Union européenne sans que ce niveau de dépenses ne soit justifié par des différences significatives en termes d’état de santé de la population. En mars 2021, la densité médicale s’élevait à 318 médecins (médecins généralistes et spécialistes) pour 100 000 habitants, contre environ 119 en 1968. Pourtant, les soignants dénoncent le délitement de leurs conditions d’exercice, déçus et découragés par « une crise sans fin ». Les Français, dans les territoires ruraux ou en ville, sont de plus en plus nombreux à souffrir d’inégalités d’accès à un médecin et a fortiori à une équipe traitante. Au bord de l’implosion, c’est bien le système de santé dans son ensemble qui est mis sous tension pour des raisons structurelles et systémiques et non circonstancielles. Le constat est connu. Des mesures d’ajustement seront-elles à mêmes de répondre à de tels enjeux ? Nous ne le croyons pas et il existe une alternative.

Si l’hôpital concentre presque toutes les attentions, c’est parce qu’il s’agit du seul secteur où l’on parle de service public sur lequel l’Etat a un pouvoir d’action directe. La médecine de ville est quant à elle dominée par l’exercice libéral des professionnels, sans réelle ingérence des pouvoirs publics et sans assumer explicitement des missions de service public auprès de la population. Le champ d’intervention de ces professionnels, dit de premier recours, n’est pas défini par les missions qui leur sont confiées mais par une liste d’actes. Pour sortir de cette logique de distribution des soins et proposer une prise en charge globale de la santé d’une population, le législateur renvoie sur ces professionnels libéraux et les structures concernées la charge de penser et de mettre en oeuvre leur organisation. On peut s’interroger : par essence, sont-ils légitimes pour penser l’intérêt général, en ont-ils la formation et l’expérience ? En ont-ils seulement la disponibilité pour le faire ? Que l’Etat se défausse de sa responsabilité sur les seuls professionnels de santé, surmenés et harassés, ne relève-t-il pas du scandale ? La France dispose d’un système de soins, mais il lui manque un système de santé, c’est-à-dire un système qui structure tous ses segments (médecine de ville, hôpital, médico-social, etc.) autour de parcours organisés au plus près des habitants.

Difficile à croire encore en 2023 : la coopération entre plusieurs intervenants médicaux, médico-sociaux ou sociaux autour des patients repose essentiellement sur le bon vouloir des professionnels de santé. Ces coopérations ne sont ni organisées ni régulées par les pouvoirs publics. Et les politiques d’incitation ne manquent pas. C’est au patient, à sa famille ou aux soignants volontaires, d’assurer la coordination entre tous les acteurs alors que l’évolution des pathologies accentue leur fragmentation et la multiplication des intervenants. Plus désarçonnant encore, il n’existe pas de schéma d’organisation des soins de santé qui s’imposent aux professionnels dans les territoires, c’est-à-dire un document réglementaire obligatoire qui structure l’ensemble des soins et services de santé à programmer et à déployer dans un territoire. Cela permettrait d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des services comme la lisibilité et la continuité de parcours décloisonnés. C’est un enjeu majeur pour toutes les personnes malades chroniques ou en situation de handicap, les personnes âgées dépendantes ou les personnes en difficulté sociale. Mécaniquement, cette planification, sous la forme d’un schéma territorial d’organisation, inclurait les services de prévention assurant cohérence et efficacité. Le pilotage étatique à distance via les agences régionales de santé (ARS), dont les orientations politiques guident ensuite les déclinaisons territoriales en ciblant les financements ou en procédant par la voie d’appels à projets, est aujourd’hui plus proche de « fictions » que de cadres opérant le réel. L’Etat régule la médecine de ville à la marge. La réalité constatée dans les territoires est celle de la vacance avec des professionnels de santé livrés à eux-mêmes et négociant à travers leurs syndicats avec l’Assurance Maladie. La médecine de ville, amont de l’hôpital, met en oeuvre des solutions propres à ses problématiques et organisations, sans se penser globalement au sein d’un système de santé. Et en aval de l’hôpital, le déficit de solutions l’embolise. Le parcours de santé désigne encore en 2023 un parcours de tarifs labellisé Assurance Maladie.

Les solutions avancées jusqu’à maintenant vont toutes dans le sens d’une augmentation de la quantité de ressources allouées, financières et humaines. Pourquoi pas, c’est un choix de société. Pour autant, cela ne règlera pas les profondes défaillances structurelles et systémiques du système de santé. Et si on s’intéressait à son organisation et aux finalités de chacun de ses compartiments ? En regard des besoins de services de soins de santé des populations, l’offre de services des professionnels (nature, objet, disponibilité et accessibilité) n’est pas réellement interrogée et appréciée. C’est un angle mort. Les diagnostics territoriaux de santé sont surtout centrés sur les attentes des professionnels, parfois en tenant compte de quelques réalités épidémiologiques. Jamais les services nécessaires à la population. Or, c’est l’analyse des services proposés par les producteurs de soins qui permet de rentrer finement dans la compréhension des rapports de force et des capacités d’offre de soins du système de santé.

Après les voeux du Président de la République aux acteurs de la santé, rien n’indique une évolution structurelle de l’organisation et de la régulation du système de santé. Qui est responsable des « déserts médicaux » ? Ni l’Etat, ni l’Assurance Maladie, ni les professionnels de santé n’assument aujourd’hui de responsabilité pleine et entière des choix de leurs réponses aux besoins de services de santé du territoire sur lequel ils interviennent. Dans un contexte de responsabilisation des patients, Etat et Assurance Maladie incitent les professionnels à se penser entrepreneurs-producteurs de soins dans les territoires. Derrière les discours réformateurs, sous l’angle du New public management (NPM), le système de santé poursuit depuis plusieurs décennies insidieusement une même trajectoire : la marchandisation du soin. Une trajectoire que les alternances politiques successives n’ont pas remises en cause. En conséquence, le développement de l’accès aux soins n’est pas pensé dans le cadre d’un service public affranchi des lois du marché. Il est pensé dans le cadre de l’extension de la sphère privée.

En somme, la question essentielle à se poser n’est-elle pas si la santé est un bien marchand ou un bien commun ? Dans le cadre d’un débat démocratique, la réponse à cette question demande une affirmation claire et explicite. Si la santé est un bien marchand, ne changeons rien. Sous prétexte de rationalisation, l’Etat a déjà créé les conditions nécessaires et favorables au développement du marché dont la crise des structures de soins traditionnelles est la conséquence. Les rails sont en place pour que les entreprises conquièrent de nouvelles parts de marché protégées par les règles de confidentialité liées au secret des affaires. La présence massive de groupes étrangers dans les capitaux des cliniques privées ou la financiarisation de la santé numérique sont à ce titre révélateur. Si la santé est un bien commun, alors la refondation du système de santé (au sens du CNR Santé) supposerait de nombreux chantiers pour la penser avant d’engager un débat technique sur les nombreux vecteurs législatifs à mettre en oeuvre en matière de redéfinition des organisations, de pilotage, d’allocation de ressources, de régulation et de contrôle. Considérant la complexité actuelle du système de santé, c’est vertigineux si nous affirmons qu’il s’agit d’un bien commun.

Mais un défi pourrait être relevé en abordant cette complexité par le questionnement de cinq points critiques, au niveau de la médecine de ville, de nature à impacter l’ensemble de l’organisation du système de santé par « effet domino » (cf. notre essai d’analyse et de prospective du 5 décembre 2022) : responsabilité populationnelle, appréciation des besoins de services, définition d’un socle complet de services, schéma complet d’organisation territoriale des services et opposabilité. Cinq points critiques qui permettraient de redéfinir le système de santé par sa base : les soins de santé primaires. Ensemble fondateur d’un service public territorial ancré dans le réel. Le statut quo n’est plus possible. Sinon, ne nous racontons pas d’histoires : la santé, bye bye le bien commun !

Mais qui pour gouverner et réguler cela ? Dans le jeu défaillant des acteurs en place (Etat et ARS, Assurance Maladie, professionnels de santé), les collectivités territoriales pourraient prendre place de manière utile et pertinente. Acteurs porteurs et producteurs de services publics et de l’intérêt général par essence, les collectivités territoriales ne disposent aujourd’hui d’aucune compétence obligatoire sur l’organisation et la régulation du système de santé. Elles sont encastrées dans les seules questions d’attractivité. Alors qu’au regard de leurs habitudes de dialogue avec tous les acteurs de la santé, elles sont aujourd’hui en mesure d’appeler à déconstruire les obstacles socialement déterminés pour élaborer de nouveaux mécanismes d’organisation et de régulation en particulier au niveau des soins de premier recours. Face aux difficultés d’une refondation systémique, où le jeu d’acteurs entre l’Etat, l’Assurance Maladie et les professionnels de santé touche ses limites, et à l’heure du volet Santé du CNR, les collectivités territoriales n’ont-elles pas à se saisir de cette opportunité pour faire valoir leur rôle de puissance publique au niveau de leurs territoires en matière d’organisation des soins et des services de premier recours ?

Si ce travail aboutit, il amènerait les collectivités territoriales à se positionner comme l’un des acteurs dépositaires de compétences réglementaires dans le champ de la santé, sans préjuger à ce stade de la répartition et de l’articulation de ces compétences. Il est bien évident que cela appellerait des changements majeurs : évolutions législatives, évolutions culturelles (bâtir une culture de santé publique), évolutions des ressources et des compétences humaines, évolutions des ressources financières (transferts de ressources et non dépenses supplémentaires), etc. Autant d’éléments propres à une refondation. C’est un chantier colossal, mais à la hauteur des enjeux. Et surtout, il peut s’inscrire dans une vision politique de la responsabilité populationnelle et donc de l’organisation des services aux populations, compatible avec l’évolution de notre société et le sens de l’Histoire en matière d’organisation administrative.

La Tribune
La crise du système de sante français : difficile de trouver des solutions à un problème qu’on ne pose pas

La crise du système de sante français : difficile de trouver des solutions à un problème qu’on ne pose pas

Les propositions de ravaudage du système de santé sont légion. Les actes de refondation sont singulièrement absents. L’ambition affichée du conseil national de la refondation (CNR) Santé est au mieux un écran de fumée et au pire une imposture. Quels sont donc les intérêts à agir de cet horizon indépassable ? Malgré l’urgence, nous ne sortons toujours pas du cadre pour répondre véritablement aux difficultés structurelles et systémiques du système de santé. Et nous n’avons aucune chance de résoudre un problème que nous n’avons pas posé. Alors changeons de cap : déplaçons le centre de gravité du problème pour constituer une grille de lecture à travers laquelle cerner vraiment le réel.

La France consacre à la santé une part de PIB (4 % en 1960, environ 12,5 % en 2022)1 parmi les plus élevées au sein des pays de l’Union européenne sans que ce niveau de dépenses ne soit justifié par des différences significatives en termes d’état de santé de la population. En mars 2021, la densité médicale s’élevait à 318 médecins (médecins généralistes et spécialistes) pour 100 000 habitants, contre environ 119 en 1968. Pourtant, les soignants dénoncent le délitement de leurs conditions d’exercice, déçus et découragés par « une crise sans fin ». Les Français, dans les territoires ruraux ou en ville, sont de plus en plus nombreux à souffrir d’inégalités d’accès à un médecin et a fortiori à une équipe traitante. Au bord de l’implosion, c’est bien le système de santé dans son ensemble qui est mis sous tension pour des raisons structurelles et systémiques et non circonstancielles. Le constat est connu. Des mesures d’ajustement seront-elles à mêmes de répondre à de tels enjeux ? Nous ne le croyons pas et il existe une alternative.

Si l’hôpital concentre presque toutes les attentions, c’est parce qu’il s’agit du seul secteur où l’on parle de service public sur lequel l’Etat a un pouvoir d’action directe. La médecine de ville est quant à elle dominée par l’exercice libéral des professionnels, sans réelle ingérence des pouvoirs publics et sans assumer explicitement des missions de service public auprès de la population. Le champ d’intervention de ces professionnels, dit de premier recours, n’est pas défini par les missions qui leur sont confiées mais par une liste d’actes. Pour sortir de cette logique de distribution des soins et proposer une prise en charge globale de la santé d’une population, le législateur renvoie sur ces professionnels libéraux et les structures concernées la charge de penser et de mettre en oeuvre leur organisation. On peut s’interroger : par essence, sont-ils légitimes pour penser l’intérêt général, en ont-ils la formation et l’expérience ? En ont-ils seulement la disponibilité pour le faire ? Que l’Etat se défausse de sa responsabilité sur les seuls professionnels de santé, surmenés et harassés, ne relève-t-il pas du scandale ? La France dispose d’un système de soins, mais il lui manque un système de santé, c’est-à-dire un système qui structure tous ses segments (médecine de ville, hôpital, médico-social, etc.) autour de parcours organisés au plus près des habitants.

Difficile à croire encore en 2023 : la coopération entre plusieurs intervenants médicaux, médico-sociaux ou sociaux autour des patients repose essentiellement sur le bon vouloir des professionnels de santé. Ces coopérations ne sont ni organisées ni régulées par les pouvoirs publics. Et les politiques d’incitation ne manquent pas. C’est au patient, à sa famille ou aux soignants volontaires, d’assurer la coordination entre tous les acteurs alors que l’évolution des pathologies accentue leur fragmentation et la multiplication des intervenants. Plus désarçonnant encore, il n’existe pas de schéma d’organisation des soins de santé qui s’imposent aux professionnels dans les territoires, c’est-à-dire un document réglementaire obligatoire qui structure l’ensemble des soins et services de santé à programmer et à déployer dans un territoire. Cela permettrait d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des services comme la lisibilité et la continuité de parcours décloisonnés. C’est un enjeu majeur pour toutes les personnes malades chroniques ou en situation de handicap, les personnes âgées dépendantes ou les personnes en difficulté sociale. Mécaniquement, cette planification, sous la forme d’un schéma territorial d’organisation, inclurait les services de prévention assurant cohérence et efficacité. Le pilotage étatique à distance via les agences régionales de santé (ARS), dont les orientations politiques guident ensuite les déclinaisons territoriales en ciblant les financements ou en procédant par la voie d’appels à projets, est aujourd’hui plus proche de « fictions » que de cadres opérant le réel. L’Etat régule la médecine de ville à la marge. La réalité constatée dans les territoires est celle de la vacance avec des professionnels de santé livrés à eux-mêmes et négociant à travers leurs syndicats avec l’Assurance Maladie. La médecine de ville, amont de l’hôpital, met en oeuvre des solutions propres à ses problématiques et organisations, sans se penser globalement au sein d’un système de santé. Et en aval de l’hôpital, le déficit de solutions l’embolise. Le parcours de santé désigne encore en 2023 un parcours de tarifs labellisé Assurance Maladie.

Les solutions avancées jusqu’à maintenant vont toutes dans le sens d’une augmentation de la quantité de ressources allouées, financières et humaines. Pourquoi pas, c’est un choix de société. Pour autant, cela ne règlera pas les profondes défaillances structurelles et systémiques du système de santé. Et si on s’intéressait à son organisation et aux finalités de chacun de ses compartiments ? En regard des besoins de services de soins de santé des populations, l’offre de services des professionnels (nature, objet, disponibilité et accessibilité) n’est pas réellement interrogée et appréciée. C’est un angle mort. Les diagnostics territoriaux de santé sont surtout centrés sur les attentes des professionnels, parfois en tenant compte de quelques réalités épidémiologiques. Jamais les services nécessaires à la population. Or, c’est l’analyse des services proposés par les producteurs de soins qui permet de rentrer finement dans la compréhension des rapports de force et des capacités d’offre de soins du système de santé.

Après les voeux du Président de la République aux acteurs de la santé, rien n’indique une évolution structurelle de l’organisation et de la régulation du système de santé. Qui est responsable des « déserts médicaux » ? Ni l’Etat, ni l’Assurance Maladie, ni les professionnels de santé n’assument aujourd’hui de responsabilité pleine et entière des choix de leurs réponses aux besoins de services de santé du territoire sur lequel ils interviennent. Dans un contexte de responsabilisation des patients, Etat et Assurance Maladie incitent les professionnels à se penser entrepreneurs-producteurs de soins dans les territoires. Derrière les discours réformateurs, sous l’angle du New public management (NPM), le système de santé poursuit depuis plusieurs décennies insidieusement une même trajectoire : la marchandisation du soin. Une trajectoire que les alternances politiques successives n’ont pas remises en cause. En conséquence, le développement de l’accès aux soins n’est pas pensé dans le cadre d’un service public affranchi des lois du marché. Il est pensé dans le cadre de l’extension de la sphère privée.

En somme, la question essentielle à se poser n’est-elle pas si la santé est un bien marchand ou un bien commun ? Dans le cadre d’un débat démocratique, la réponse à cette question demande une affirmation claire et explicite. Si la santé est un bien marchand, ne changeons rien. Sous prétexte de rationalisation, l’Etat a déjà créé les conditions nécessaires et favorables au développement du marché dont la crise des structures de soins traditionnelles est la conséquence. Les rails sont en place pour que les entreprises conquièrent de nouvelles parts de marché protégées par les règles de confidentialité liées au secret des affaires. La présence massive de groupes étrangers dans les capitaux des cliniques privées ou la financiarisation de la santé numérique sont à ce titre révélateur. Si la santé est un bien commun, alors la refondation du système de santé (au sens du CNR Santé) supposerait de nombreux chantiers pour la penser avant d’engager un débat technique sur les nombreux vecteurs législatifs à mettre en oeuvre en matière de redéfinition des organisations, de pilotage, d’allocation de ressources, de régulation et de contrôle. Considérant la complexité actuelle du système de santé, c’est vertigineux si nous affirmons qu’il s’agit d’un bien commun.

Mais un défi pourrait être relevé en abordant cette complexité par le questionnement de cinq points critiques, au niveau de la médecine de ville, de nature à impacter l’ensemble de l’organisation du système de santé par « effet domino » (cf. notre essai d’analyse et de prospective du 5 décembre 2022) : responsabilité populationnelle, appréciation des besoins de services, définition d’un socle complet de services, schéma complet d’organisation territoriale des services et opposabilité. Cinq points critiques qui permettraient de redéfinir le système de santé par sa base : les soins de santé primaires. Ensemble fondateur d’un service public territorial ancré dans le réel. Le statut quo n’est plus possible. Sinon, ne nous racontons pas d’histoires : la santé, bye bye le bien commun !

Mais qui pour gouverner et réguler cela ? Dans le jeu défaillant des acteurs en place (Etat et ARS, Assurance Maladie, professionnels de santé), les collectivités territoriales pourraient prendre place de manière utile et pertinente. Acteurs porteurs et producteurs de services publics et de l’intérêt général par essence, les collectivités territoriales ne disposent aujourd’hui d’aucune compétence obligatoire sur l’organisation et la régulation du système de santé. Elles sont encastrées dans les seules questions d’attractivité. Alors qu’au regard de leurs habitudes de dialogue avec tous les acteurs de la santé, elles sont aujourd’hui en mesure d’appeler à déconstruire les obstacles socialement déterminés pour élaborer de nouveaux mécanismes d’organisation et de régulation en particulier au niveau des soins de premier recours. Face aux difficultés d’une refondation systémique, où le jeu d’acteurs entre l’Etat, l’Assurance Maladie et les professionnels de santé touche ses limites, et à l’heure du volet Santé du CNR, les collectivités territoriales n’ont-elles pas à se saisir de cette opportunité pour faire valoir leur rôle de puissance publique au niveau de leurs territoires en matière d’organisation des soins et des services de premier recours ?

Si ce travail aboutit, il amènerait les collectivités territoriales à se positionner comme l’un des acteurs dépositaires de compétences réglementaires dans le champ de la santé, sans préjuger à ce stade de la répartition et de l’articulation de ces compétences. Il est bien évident que cela appellerait des changements majeurs : évolutions législatives, évolutions culturelles (bâtir une culture de santé publique), évolutions des ressources et des compétences humaines, évolutions des ressources financières (transferts de ressources et non dépenses supplémentaires), etc. Autant d’éléments propres à une refondation. C’est un chantier colossal, mais à la hauteur des enjeux. Et surtout, il peut s’inscrire dans une vision politique de la responsabilité populationnelle et donc de l’organisation des services aux populations, compatible avec l’évolution de notre société et le sens de l’Histoire en matière d’organisation administrative.