Depuis une dizaine d’années, on note un renouvellement des usages sexualisés de substances psychoactives parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), désignés sous le vocable chemsex. Outre l’usage de nouveaux produits de synthèse (NPS) parfois en injection et le recours aux applications de rencontre en ligne, le chemsex se distingue d’autres formes d’usages récréatifs de produits associés à la sexualité parmi les HSH
par des consommations strictement au service des activités sexuelles, prévues pour une longue durée, impliquant plusieurs partenaires et souvent associées à des conduites à risques en matière de consommation ou de pratiques sexuelles.
Dans un contexte de montée d’inquiétudes et de signaux sanitaires associés au chemsex les autorités sanitaires ont souhaité disposer d’éclairages sur ces pratiques insuffisamment documentées en France. Le présent rapport restitue les résultats d’une enquête sociologique qualitative réalisée par l’OFDT en réponse à la demande de la Direction générale de la santé.
Ils portent sur la dynamique des trajectoires individuelles et l’expérience du chemsex du point de vue des personnes impliquées dans ces pratiques. Le rapport fait également le point sur les données de prévalence disponibles [État des lieux des pratiques et profils] et recense un panel d’outils et interventions ayant fait preuve de leur intérêt en matière de réduction des risques et des dommages (RdRD) et d’accompagnement des personnes en difficulté. [Le chemsex vu par les intervenants ; outils développés à l’échelon français et international ; interventions évaluées
