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Depuis environ 5 ans,  le  Lyrica *(pregabaline) fait partie des médicaments les plus détournés de leur usage.  Ce phénomène, émergent dans le paysage des addictions, a la particularité d’être importé en grande partie  des pays du Maghreb et de concerner une  population jeune (mineurs non accompagnés). Ce compagnon de misère de leurs pérégrinations s’intègre progressivement dans les usages locaux Les professionnels de santé ont sur la question du Lyrica * des opinions et des attitudes diverses en fonction de la  place qu’ils occupent dans le parcours de soin et de leur  expérience Ce dossier qui reste ouvert doit permettre à chacun de se faire une opinion et de contribuer à une réflexion collective.

Prégabaline · assimilée stupéfiant

La prégabaline (Lyrica 0 ou autre) est structurellement proche de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur. Dans l’Union européenne, elle est autorisée dans certaines épilepsies, les douleurs neuropathiques et l’anxiété généralisée. À compter du 24 mai 2021, en France, les spécialités à base de prégabaline sont soumises en partie à la réglementation des stupéfiants: elles sont “assimilées stupéfiants”.

En pratique...

La classification de la prégabaline parmi les médicaments assimilés stupéfiants est justifiée face au nombre croissant d’abus et de dépendances.
Ce risque incite à peser soigneusement le pour et le contre avant d’envisager un traitement par prégabaline ou par gabapentine, particulièrement dans les situations où leur efficacité est incertaine. En cas d’utilisation de la prégabaline, il importe d’informer les patients du risque de dépressions respiratoires, notamment en cas de prise concomitante d’un opioïde. Il est utile que les professionnels de santé soient attentifs aux demandes exagérées, avec une réponse adaptée au contexte : refuser ou limiter l’approvisionnement, ou savoir aborder par le dialogue l’éventualité d’une dépendance.

Cas cliniques du DR. B