Le soin des usages problématiques de drogues a longtemps souffert, et souffre encore, de manière variable selon les régions du globe et selon les politiques prônées, de ne pas être un objet clinique comme les autres. À l’époque contemporaine, son histoire s’entremêle à celle de la prohibition de l’usage de drogues, avec tout ce qu’elle charrie de tabous, d’interdits, de croyances et, en corollaire, d’inconnues. L’interdiction de l’usage de la majorité des substances psychoactives en Belgique et la réprobation sociale de certains comportements ont créé des discriminations à l’égard des usager·ère·s de drogues.
La recherche scientifique et l’implémentation des pratiques psycho-socio-sanitaires, l’argent et l’énergie qui y ont été consacrés, ont hérité de cette histoire. Aujourd’hui, il y a consensus au sein des institutions internationales telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) : l’offre de soin aux usager·ère·s de drogues doit être motivée par son efficacité sur le bien-être des personnes et s’inscrire dans le respect des droits humains…